SI J’ÉTAIS SÉROPOSITIF
HISTORIQUE
Les avancées de la médecine, au cours de ces 25 dernières années, ont fait du VIH une maladie chronique – et non plus une maladie mortelle – avec une espérance de vie passée d’une dizaine d’années à près de 40 ans. Une personne vivant avec le VIH désire aujourd’hui pouvoir vivre pleinement les dizaines d’années qu’elle a reçues en cadeau : travailler, socialiser, avoir des amis, aimer. Malheureusement, les embûches sont encore très nombreuses à la réalisation de ce légitime projet. En effet, un sondage pancanadien auprès de 400 personnes vivant avec le VIH a démontré qu’en grande majorité les répondants continuent à faire face à la stigmatisation, que la moitié d’entre eux se disent affectés par le VIH dans leur capacité à trouver un emploi et que près de 44% des répondants affirment ne pas avoir dévoilé leur séropositivité à leurs collègues de travail, par crainte du rejet.
NEUF PERSONNALITÉS QUÉBÉCOISES CONTRE LES PRÉJUGÉS
Animée par la volonté de modifier les perceptions sociales, la COCQ-SIDA mobilisait en 2010, et à nouveau en 2011, des personnalités québécoises autour d’une campagne de sensibilisation audacieuse, portant un message de tolérance et de respect, parce que «C’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs». La COCQ-SIDA a obtenu pour cela les droits pour l’adaptation de la campagne française «Si j’étais séropositif…», de l’association AIDES.
En associant le portrait de chaque porte-parole à un message mettant en évidence l’absurdité de la discrimination envers les personnes séropositives, la campagne amène le public à réfléchir sur les situations de rejet et de stigmatisation. Le message interpelle directement le public, tout en jouant sur les mots. Il est percutant : remettrions-nous en cause le talent et le message de ces personnalités si elles étaient séropositives ?
Tout au long de la campagne, le public était également invité à participer à la lutte contre le VIH/sida au travers de l’application Facebook de la campagne, permettant à chacun de publier la photo d’une des personnalités sur sa page Facebook, ou de créer sa propre affiche personnalisée et de rejoindre ainsi le mur de la solidarité.
Cette campagne vise à interpeller l’opinion publique sur les thèmes de l’acceptation et de la tolérance. Contribuer à faire disparaître des préjugés qui perdurent depuis trop longtemps, malgré la meilleure connaissance de la maladie, c’est faire reculer le VIH !
LES PORTE-PAROLE
Véronique Cloutier, Josée Lavigueur, Mario Dumont et Chantal Petitclerc étaient, en 2010, les premiers à répondre à notre appel. L’année dernière, ils s’associaient de nouveau à cette campagne de lutte contre la stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH, rejoints par cinq nouveaux porte-parole, Michelle Blanc, Alexandre Despatie, Alexandra Diaz, Marie-Soleil Michon et Matthieu Proulx.
Trois de nos porte-parole avaient préparé l’année dernière quelques lignes pour ce blogue :
«C’est avec plaisir que j’accepte, pour une deuxième année, de participer à la campagne de la COCQ-SIDA qui agit contre les préjugés envers les séropositifs…parce que je ne comprends pas, mais surtout parce que je n’admets pas que cette forme de discrimination fasse encore partie des mentalités au sein de notre société… il est temps que ça change… pour vrai.»
– Véronique Cloutier
«La discrimination, quelle qu’elle soit me déplaît profondément. Elle n’a pas et n’aura jamais sa place. C’est un honneur pour moi de m’impliquer dans une campagne qui applique les principes de base d’une communauté aux valeurs justes. Le VIH/sida est une maladie grave et nous devons la comprendre pour mieux la vaincre et pour supporter les gens qui en sont atteint.»
– Josée Lavigueur
« Il y a deux ans j’acceptais d’être présidente d’honneur des célébrations de la Fierté de Montréal. J’eus donc le loisir d’être immergée dans la culture et le réseau LGBT. Après une couple de jours à être très présente sur le site, il y avait un homme qui m’impressionnait par sa vivacité d’esprit, son très grand talent artistique et son entrain. Il me prit à part et me dis : tu sais Michelle, je suis séropositif. J’étais bouche bée ! Je ne savais quoi répondre. C’était la première fois de ma vie que quelqu’un me disait ça et comme je le trouvais vraiment sympathique et en pleine forme, je me disais, mais voyons, ça ne se peut pas, pas lui ! Mais malheureusement c’était le cas, et ça l’est toujours aujourd’hui. Il est toujours aussi talentueux, plein d’entrain et oui, séropositif…
Toujours est-il que l’organisme COCQ-SIDA m’a demandé d’être l’une de leurs porte-étendards pour la campagne de lutte contre la discrimination envers les séropositifs et que j’ai accepté avec grand plaisir. Vous pouvez vous aussi participer à cette campagne sur les médias sociaux en téléchargeant l’application Facebook, en visitant la page Facebook, le blogue ou le compte Twitter et en partageant ces informations à votre tour. Mais surtout, vous pourriez aussi (vous devriez) gardez l’esprit ouvert et comprendre que les séropositifs ont encore énormément de « positif » à offrir à la société… »
– Michelle Blanc
MERCI À CHACUN DE NOS PORTE-PAROLE POUR LEUR SOLIDARITÉ !
Parce que nous refusons la discrimination,
Parce que nous encourageons la tolérance et le respect,
Parce que c’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs !
LE MUR DE LA SOLIDARITÉ
Invités en 2010 et 2011 à participer à la campagne « Si j’étais séropositif » , à travers l’application Facebook permettant à chacun de créer sa propre affiche personnalisée, les internautes québécois ont porté ce message de tolérance et d’acceptation à travers leurs réseaux. Des milliers d’entre vous ont ainsi contribué à l’impact et au succès de la campagne « C’est le sida qu’il faut exclure, pas les séropositifs » !
En hommage à toutes celles et ceux qui s’associent à la lutte contre le VIH et contre les préjugés, le mur de la solidarité réunit les affiches personnalisées réalisées l’année dernière spécialement pour le blogue « Si j’étais séropositif ».