Arrêtons d’avoir peur.
Voici des éléments qui font que nous avons de moins en moins raison d’avoir peur d’une infection au VIH et, par le fait-même, des personnes qui vivent avec le VIH.
Il est important de rappeler d’abord que le VIH/sida ne se transmet pas dans les activités de la vie quotidienne. C’est-à-dire qu’il est impossible de contracter le VIH/sida par le fait de parler, manger, serrer la main, utiliser les mêmes ustensiles, boire dans le même verre, partager des espaces communs, avec une personne porteuse du VIH. Il est donc tout à fait possible de vivre avec une personne qui a le VIH/sida sans risque de transmission.
Pour toutes les personnes qui donnent des soins et des services de santé, l’adoption de mesures de protection universelle, entre autres le port de gants lorsque les personnes entrent en contact avec des liquides biologiques, sont suffisantes pour éviter la transmission du VIH.
Les employeurs devraient arrêter de craindre qu’un.e employé.e séropositif.ve, sous traitements et avec un suivi médical, ne soit pas performant.e dans son emploi. Cette personne peut demeurer en bonne santé durant toute sa carrière et être un atout pour l’entreprise.
Décider de vivre en couple et de fonder une famille avec une personne vivant avec le VIH ne devrait plus faire peur, car l’espérance de vie d’une personne qui vit avec le VIH – qui a un suivi médical régulier et qui prend soin de sa santé – est très semblable à celle de la population en général.
Une femme séropositive qui décide d’avoir un enfant n’a plus raison d’avoir peur d’infecter son enfant, car une femme traitée durant sa grossesse ne transmet pas le VIH à son enfant à naître.
La crainte d’avoir des contacts sexuels avec une personne vivant avec le VIH n’est plus justifiable, parce que lorsqu’une personne sous traitement antirétroviral a une charge virale indétectable (moins de 40 copies du virus dans le sang) et qu’elle reçoit régulièrement des soins, elle ne transmet pas le VIH à ses partenaires sexuels.
Pour les personnes non infectées qui ont des partenaires sexuels dont ils ignorent le statut sérologique, l’accès à une prophylaxie pré-exposition (PrEP) permettra d’avoir des contacts sexuels sans peur d’être infecté.
Pour les personnes vivant avec le VIH qui ont une charge virale indétectable (moins de 20 copies du virus dans le sang), la peur de transmettre le VIH disparaît car une charge virale indétectable rend le virus non transmissible.
Et vous, quelles sont les craintes que vous continuez à entretenir en lien avec le VIH ou envers les personnes vivant avec le VIH?
Jacques, porte-parole de la campagne Je suis séropo
Images tirées de la campagne J’pense positif de la COCQ-SIDA
Comments (2)
Jacques Gélinas
Mar 01, 2017 at 9:22 AM ReplyMerci à toi. Danielle.
Danielle
Fév 23, 2017 at 9:23 AM ReplyMerci pour ce beau sujet important